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Dragonfeu

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Aug 19, 2024

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SuperphĂ©nix
 s'il est un rĂ©acteur cĂ©lĂšbre en France, c'est bien lui. J'en parle souvent, avec des regrets, mais aussi avec la fiertĂ© de vivre dans le pays qui a dĂ©veloppĂ© un rĂ©acteur unique au monde jamais Ă©galĂ©. En son temps, il Ă©tait le roi de tous les rĂ©acteurs, du haut de ses 1240 MW Ă©lectriques, offrant un réél potentiel d'indĂ©pendance Ă©nergĂ©tique Ă  la France.

Et si on en parlait, en prenant le temps, en développant les concepts ?

Pour celles & ceux n'ayant pas un attrait prononcé pour la technique, les premiers paragraphes de cet article établiront une présentation rapide de SPX. La suite ira plus en profondeur, en s'appuyant sur les livres de Joël Guidez, la monographie du CEA sur les RNR à caloporteurs sodium, et des documents de l'IRSN (sources à la fin de l'article).

Superphénix - centrale nucléaire de Creys-Malville.

Vous avez dit Superphénix ?

Superphénix (désigné par le sigle SPX1 ou SPX) est un réacteur nucléaire à neutrons rapides (RNR) dont le caloporteur est le sodium (symbole Na) sous forme liquide.

Neutron : c'est la particule élémentaire sans charge électrique qui est responsable des fissions des éléments fissiles (uranium 235 & plutonium 239 principalement).

Neutron rapide : c'est un neutron de forte Ă©nergie cinĂ©tique (Ec = 0.5*masse*vitesseÂČ). On utilise ce terme en opposition aux neutrons thermiques (plus lents) utilisĂ©s dans un rĂ©acteur Ă  eau sous pression, ceux que la France exploite actuellement. Un neutron rapide n'a donc pas Ă©tĂ© ralenti dans un modĂ©rateur. Un neutron rapide a une vitesse d'au moins 13800 km/s, et un neutron thermique d'au moins 2.2 km/s.

Les neutrons rapides sont issus directement de la fission. Ici c'est un réacteur avec un modérateur, qui va venir ralentir les neutrons rapides par une série de chocs. Les neutrons lents ont une probabilité de fission avec les noyaux d'U235 plus importante, et c'est ainsi que la réaction en chaßne est maintenue. Caloporteur : vient du latin calor pour // chaleur. C'est donc le nom donné au fluide qui circule pour extraire la chaleur. Dans un réacteur nucléaire il peut y en avoir plusieurs. Le plus connu est l'eau, qui sert à la fois de fluide d'échange au circuit primaire, secondaire et tertiaire.

Dans un rĂ©acteur Ă  eau lĂ©gĂšre, on dit qu'on utilise des neutrons thermiques, ou lents. Ils ont perdu leur Ă©nergie cinĂ©tique par une succession de chocs, et cela permet d'augmenter sa “probabilitĂ© de fission” sur l'uranium 235. Et donc, pourquoi les neutrons “rapides” ? Pour aller fissionner plus facilement des atomes qui ne le sont pas avec des neutrons thermiques ! La courbe ci-dessous donne la “probabilitĂ© d'interaction” selon l'Ă©nergie du neutron. En rapide (1MeV donc), on voit une nette diffĂ©rence entre la capture et la fission. Autrement dit, dans le domaine rapide, probabilitĂ© de fissionner est plus de 10 fois supĂ©rieure Ă  celle de l'absorption.

Mais on peut aussi fertiliser les atomes d'uranium 238 ! En le transformant en Pu239 justement, qui lui est fissile
 On en reparle juste en-dessous dans la partie “SurgĂ©nĂ©rateur ou incinĂ©rateur ?”


Quelles sont les différences entre un REP (réacteur actuel), et un RNR-Na?

Le changement principal intervient sur le circuit primaire, comme dĂ©taillĂ© ci-dessous. Un Ă©changeur intermĂ©diaire, lui aussi en sodium, est intercalĂ© pour extraire la chaleur du cƓur et la transmettre aux gĂ©nĂ©rateurs de vapeur.

Différences REP/RNR

Schéma d'un REP sans aéroréfrigérant // Schéma de SPX

Les diffĂ©rences seront explicitĂ©es plus bas dans la partie 3: “ La technologie RNR-Na”.

Surgénérateur, incinérateur, isogénérateur ?

Selon l'organisation du cƓur et ce qu'on met dans les assemblage combustible, plusieurs possibilitĂ©s s'offrent aux RNR-Na. Deux familles nous intĂ©ressent. Les isotopes du plutonium et les actinides mineurs.

Les stocks de plutonium sont condamnĂ©s Ă  augmenter Ă  court terme, ils augmentent mĂȘme dans les pays qui le recyclent (MOx), car les rĂ©acteurs actuels n'en font pas disparaĂźtre assez. Ce qu'on voit dans l'image ci-dessous est la masse accumulĂ©e selon le temps en fonction du cycle. Le cycle ouvert est l'option actuellement poursuivie en France. Le scĂ©nario MIX (valorisant les MOx) et RNR permettent d'abaisser considĂ©rablement ces stocks.

Stocks de matiĂšre Ă  valoriser

Incinérateur ?

En enlevant l'enveloppe d'uranium 238 autour du cƓur, SuperphĂ©nix pouvait devenir sous-gĂ©nĂ©rateur : il pouvait consommer plus de plutonium 239 qu'il n'en crĂ©ait. Cela permettait donc d'incinĂ©rer les dĂ©chets accumulĂ©s les plus problĂ©matiques, et sans devoir miner un gramme d'uranium naturel. SuperphĂ©nix pouvait Ă©galement transmuter les actinides pour en faire des dĂ©chets Ă  vie courte. Le RNR-Na est le seul concept mature capable de faire cela. Cette configuration a Ă©tĂ© celle de SPX durant toute son existence.

Transmutateur ?

Pour les actinides, il est possible de remplacer certaines alvéoles par des assemblages spéciaux pour les faire fissionner, et réduire drastiquement leur durée de vie (de plusieurs centaines de milliers d'années à quelques centaines).

Surgénérateur ?

La capture neutronique sur l'uranium 238 Ă  l'intĂ©rieur du cƓur ainsi que dans les enveloppes en pĂ©riphĂ©ries de cƓur pouvait produire plus de plutonium qu'il n'en consommait. Ainsi, il pouvait rĂ©gĂ©nĂ©rer son propre stock de combustible Ă  partir de matiĂšre fertile. Le cƓur de SPX, bien que capable de passer en mode surgĂ©nĂ©ration, n'a jamais Ă©tĂ© fait, mais cela Ă©tait bel et bien prĂ©vu par l'exploitant.

Fertilisation de l'U238 (source)

Maintenant, on va un peu plus loin dans la technique. Voici le plan :

1. Pourquoi faire Superphénix ?

2. L'histoire des RNR, du projet Manhattan jusqu'Ă  SPX2

3. Pourquoi le sodium ?

4. Principes de conception généraux

5. Sûreté

6. Les matériaux

7. Exploitation et bilan de SPX

8. La suite de SPX

9. Conclusion

1. Pourquoi faire Superphénix ?

/Je reprendrai certains des mots de Georges Vendryes (1920–2014), grand serviteur du nuclĂ©aire français, dans “SuperphĂ©nix pourquoi ?”, ouvrage dont je recommande la lecture, il est accessible Ă  toutes et tous./

“Le premier pays qui mettra au point un rĂ©acteur nuclĂ©aire surgĂ©nĂ©rateur en tirera un avantage commercial dĂ©cisif.” Enrico Fermi,

Le grand-pÚre de Superphénix, Rapsodie

La France d'aprĂšs 1945 se relĂšve doucement et créée en 1945 le Commissariat Ă  l'Energie Atomique, pour que la France soit souveraine sur les technologies nuclĂ©aires militaires et civiles. La recherche sur les neutrons rapides en France part avec 10 ans de retard sur les Etats-Unis (Clementine, EBR-1), l'URSS (BR2, 5 puis BR10) et la Grande-Bretagne (DFR). En 1958, le CEA l'avant-projet sommaire de Rapsodie, premiĂšre “pile expĂ©rimentale Ă  neutron rapides refroidie au sodium” (on appellerait ça un rĂ©acteur nuclĂ©aire aujourd'hui). L'objectif est d'acquĂ©rir des donnĂ©es expĂ©rimentales pour lancer plus tard un prototype dont on pourrait convertir l'Ă©nergie du cƓur. L'aventure des neutrons rapides commence alors Ă  Cadarache, dans le Sud de la France. Sa construction commença en 1962 et s'acheva en 1966, pour une premiĂšre divergence et l'atteinte de sa pleine puissance (20MWth) en

  1. Il fut exploité pendant 15 ans, et a ouvert la voie à Phénix.

Son pÚre, Phénix.

EDF et le CEA signent en 1969 un protocole d'exploitation commun. Le rĂ©acteur fera 250MWe, permettant de garder les dimensions industrielles des groupes turbo-alternateurs disponibles Ă  l'Ă©poque. DĂ©but des travaux en 1968 et divergence en 1973, pleine puissance en 1974. MalgrĂ© quelques incidents propres Ă  tout prototype, le rĂ©acteur fonctionne 15 ans de façon remarquable, et est le premier Ă  utiliser le plutonium qu'il a lui-mĂȘme produit. Il atteint un taux de rĂ©gĂ©nĂ©ration de 1.16 (16% de matiĂšre fissile en plus Ă  la fin du cycle par rapport au dĂ©but). Le concept de surgĂ©nĂ©rateur est validĂ© !

La naissance de Superphénix.

Fin des annĂ©es 70, aprĂšs deux crises pĂ©troliĂšres, et aprĂšs avoir valider un concept de RNR de grande puissance, la coopĂ©ration europĂ©enne pour l'Ă©chelon industriel se met en place. Anglais, belges, hollandais, allemands, italiens et français travaillent ensemble Ă  la construction de SPX. Le prototype de 1200MWe commencĂ© en 1976 qui atteint sa pleine puissance en 1986. A l'Ă©poque EDF construisait les 900MWe et concevait les futurs 1300MWe. L'objectif Ă©tait de se placer au mĂȘme niveau que les rĂ©acteurs de puissance.

La volonté de fermer le cycle du combustible français

Les qualitĂ©s des RNR du point de vue du cycle sont remarquables. Comme expliquĂ© plus haut, les deux configurations de cƓur de type incinĂ©rateur ou surgĂ©nĂ©rateur donnent Ă  SPX un avantage considĂ©rable sur tous les autres rĂ©acteurs Ă  neutrons thermiques (qui constituent au moins 95% des rĂ©acteurs actuels).

Plutonium. Actuellement en France, il est utilisĂ© dans les REP sous forme de MOx (“mix d'oxydes U-Pu”), mais il ne peut ĂȘtre utilisĂ© qu'une fois, sa qualitĂ© isotopique se dĂ©gradant (c'est Ă  dire que la proportion des isotopes pairs, non fissiles, augmente). Le multi-recyclage efficace ne peut avoir lieu que grĂące dans des RNR. Nous disposons aussi des stocks de MOX usĂ©s (120 t/an), qui ne sont pas valorisĂ©s actuellement malgrĂ© leur immense potentiel Ă©nergĂ©tique.

Autres ressources valorisables. L'uranium de retraitement appauvri (800 t/an) et l'uranium de retraitement réutilisé (140 t/an), sont également actuellement trÚs peu valorisés, alors qu'ils pourraient servir de combustible dans un parc de réacteurs rapides. Enfin, mais cela est encore à confirmer, il est possible sur le papier de convertir les actinides mineurs par transmutation ce qui diminuerait encore la quantité et la toxicité de ces déchets ultimes. Les déchets les plus complexes à gérer sont actuellement produits par le parc français à hauteur d'environ 40 t/an, ce qui est ridicule au vue de l'énergie produite mais reste néanmoins un enjeu de gestion (stratégie d'entreposage et de refroidissement). Cela sera détaillé plus loin.

2. L'histoire des RNR, du projet Manhattan jusqu'Ă  SPX2

C'est important de comprendre la gĂ©nĂšse de l'idĂ©e derriĂšre le RNR. Ce concept est en rĂ©alitĂ© apparu dans les esprits des physiciens Ă  peu prĂšs au mĂȘme moment que celui des rĂ©acteurs Ă  modĂ©rateurs.

Enrico Fermi, futur prix Nobel de physique, qui travaillait alors sur la pile de Chicago, a été le premier à étudier les neutrons rapides. Il a remarqué que les neutrons lents causaient plus fréquemment des fissions que les neutrons rapides, découvrant alors le principe de section efficace. Le projet Manhattan achevé, la recherche sur les applications de la fission nucléaire allait bientÎt devenir un enjeu majeur pour cette deuxiÚme moitié du XXe siÚcle.

“L'Ă©nergie nuclĂ©aire est une sacrĂ©e façon de faire bouillir de l'eau“, Albert Einstein (1879–1955).

1935 FrĂ©dĂ©ric Joliot-Curie prononce ces mots en conclusion de sa confĂ©rence qu'il donne aprĂšs la rĂ©ception de son prix Nobel de chimie: “Nous sommes en droit de penser que les chercheurs, construisant ou brisant les atomes Ă  volontĂ©, sauront rĂ©aliser des transmutations Ă  caractĂšre explosif, vĂ©ritables rĂ©actions chimiques Ă  chaĂźnes. Si de telles transformations arrivent Ă  se propager dans la matiĂšre, on peut concevoir l'Ă©norme libĂ©ration d'Ă©nergie utilisable qui aura lieu”.

1942 La pile de Chicago est en place et le 2 décembre 1942 à 15h25, la premiÚre réaction en chaßne artificielle auto-entretenue débute.

Dessin de la pile CP-1 à Chicago 1945Enrico Fermi propose le concept de réacteur surgénérateur. Un réacteur produisant plus de matiÚre fissile qu'il n'en consomme.

1946Le premier réacteur nucléaire à neutrons rapides, Clementine, diverge. Il a un caloporteur au mercure. Son objectif était d'étudirr les propriétés nucléaires de plusieurs matériaux à la suite du succÚs du projet Manhattan. Ce réacteur a servi à de nombreuses expériences, comme prouver la possibilité de faire un surgénérateur civil, ou encore mesurer les sections efficaces de plusieurs isotopes.

1951Le premier réacteur nucléaire électrogÚne, EBR-I pour Experimental Breeder Reactor I, produit assez de puissance pour allumer 4 ampoules. Son caloporteur est un eutectique sodium-potassium (Na-K).

1956Création du consortium européen EUROCHEMIC, premiÚre agence européenne de coopération technique nucléaire.

1958Début du fonctionnement de l'unité de retraitement du plutonium UP1 à Marcoule.

1962Construction de Rapsodie, premier RNR-Na en France, critique en

  1. 20MWth. Fonctionnera jusqu'en 1983.

1968Construction de phénix par le CEA et EDF. 560MWth. Il fonctionnera jusqu'en 2010.

1976Construction de Superphénix dit SPX, 1200MWe. L'échelon industriel des RNR-Na, plus gros RNR jamais construit à ce jour. Pleine puissance en 1986, aprÚs seulement 10 ans.

1992Le redĂ©marrage de SuperphĂ©nix est soumis Ă  la rĂ©alisation prĂ©alable d'une Ă©tude (Rapport Curien) sur la contribution que pourrait apporter SuperphĂ©nix Ă  l'incinĂ©ration des dĂ©chets radioactifs. Cette Ă©tude confirme l'intĂ©rĂȘt de SPX pour ce sujet, et le redĂ©marrage est autorisĂ© le 17 dĂ©cembre 1992.

3. Pourquoi le sodium ?

Les RNR ont autant de design que de caloporteurs. Certains choisissent des métaux liquides purs (Na, Pb, Hg), d'autres des eutectiques (Pb-Bi, Na-K), ou encore le gaz (He). Certains choisissent aussi l'option des sels (chlorure ou fluorure). Le choix du sodium présente un certain nombre d'avantages et la famille de RNR ayant le plus de retour d'expérience dans le monde est de loin celle du sodium.

Un certain nombre de critÚres doivent s'appliquer au caloporteur d'un RNR. Le premier, assez logiquement, est sa transparence aux neutrons, afin de modérer peu. On cherche donc un matériau faiblement absorbant et à faible pouvoir de ralentissement, ce qui exclut de fait la plupart des matériaux légers.

Ensuite, on veut un caloporteur efficace, il doit donc avoir une forte capacitĂ© calorifique et une bonne conductivitĂ© thermique. Son Ă©coulement en cƓur doit ĂȘtre excellent et ne pas demander un effort trop important aux pompes primaires, il doit donc ĂȘtre peu visqueux.

Ensuite, il doit ĂȘtre capable d'encaisser les transitoires en restant monophasique liquide, il faut Ă©viter qu'il se solidifie et qu'il s'Ă©vapore.

Le caloporteur doit ĂȘtre aussi pur que possible pour Ă©viter les produits d'activation dans le circuit, ce qui compliquerait la maintenance. On veut Ă©galement Ă©viter qu'il soit corrosif pour les structures internes.

Enfin, il doit ĂȘtre disponible Ă  bas coĂ»t, en quantitĂ© industrielle, et le plus pur possible.

Bilan pour le sodium : ses températures de fusion (97,8°C) et d'ébullition (883°C) permettent, à 500°C, une utilisation à la pression atmosphérique. Il a une trÚs bonne conductibilité thermique (100 fois celle de l'eau). Il absorbe trÚs peu les neutrons et a une faible capacité à les ralentir (mais cette composante n'est pas nulle pour autant, nous le verrons dans la partie sûreté). Le sodium ne s'active pas non plus est est peu corrosif. Il est excellent d'un point de vue neutronique et thermohydraulique mais mauvais sur la physico-chimie du fait de la réaction Na-H2O trÚs exothermique et de son inflammation au contact de l'air. Le sodium n'est pas cher et est adapté à l'usage industriel.

4. Principes de conception généraux

Neutronique du cƓur

On utilise communément une unité d'énergie appelée électron-volt pour l'énergie cinétique des neutrons.

Les diffĂ©rentes catĂ©gories de neutrons. SuperphĂ©nix est un rĂ©acteur Ă  neutrons rapides (RNR), ce qui signifie que sa population de neutron sera (trĂšs majoritairement) dans le “spectre” rapide, de 10⁔eV Ă  2*10⁷eV, comme le montre la courbe orange ci-dessous.

Conception gĂ©nĂ©rale du cƓur

Coefficient de contre réaction. Parler de la CFV non échelonable.

Ă  finir

Combustible

Le combustible a une gĂ©omĂ©trie hexagonale (carrĂ©e en REP), et est disposĂ© dans des “aiguilles ” (“crayons” en REP). La gĂ©omĂ©trie en aiguille est choisie pour sa compacitĂ©, un combustible RNR-Na doit avoir au moins 15% de plutonium.

AC pour SPX

L'échangeur intermédiaire

Dans un RNR-Na, il y a un échangeur supplémentaire, intercalé entre le circuit primaire et le circuit turbine. Pourquoi ?

  1. On veut éviter le contact entre l'eau du circuit turbine et le sodium primaire (réaction trÚs exothermique, boom)

  2. En cas de réaction sodium-eau, on évite d'avoir un sodium activé (radioactif).

Deux concepts d'organisation de ce circuit intermédiaire sont proposés. La différence repose sur la localisation de l'échangeur intermédiaire, dans la cuve (concept intégré) ou en dehors (concept à boucles, comme sur REP). Le caloporteur utilisé dans cet échangeur est également du sodium, aprÚs avoir écarté l'option de l'eutectique Pb-Bi. Des concepts récents (Hexana) proposent d'utiliser un sel fondu.

Concepts d'organisation des circuits intermédiaires d'un RNR-Na

SystĂšmes de conversion

Les gĂ©nĂ©rateurs de vapeur (GV) sont hĂ©licoĂŻdaux sur SPX, contrairement Ă  ceux des REP, et encore diffĂ©rents des GV en Ă©pingle de PhĂ©nix. L'avantage de cette gĂ©omĂ©trie est qu'elle prĂ©sente une grande longueur (80m). Les GV de SPX sont conçus en un seul morceau, comme sur REP, moins chers mais plus durs Ă  changer. Les tubes sont en Alliage 800. Les caractĂ©ristiques sont dĂ©taillĂ©es ci-dessous. Le GV avait beau ĂȘtre le premier du genre, aucun incident majeur n'a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© pendant ses 748 jours d'opĂ©rations.

La cuve

C'est assez particulier sur SPX, il y a deux cuve. Une cuve dans une autre. La cuve la plus intérieure contient l'ensemble du circuit primaire, et la cuve de sécurité qui l'entoure permet de contrÎler les fuites sodium et de valoriser la convection naturelle de ce dernier, et donc en évacuant la chaleur résiduelle, ce qui permet d'éviter l'évaporation du sodium. Sur Phénix, la faible puissance relative à la surface de cuve permettait de refroidir uniquement par rayonnement de la face externe de la cuve.

Le choix fait sur SPX est de prendre la cuve principale, la dalle supérieure prend la masse. Un schéma pour bien comprendre.

Sur ce schéma, en gris clair la cuve principale, en forme d'entonnoir. La cuve de sécurité englobe les pompes primaires. (source: EDF)

La cuve de SPX, de 21m de diamĂštre.

Les pompes primaires

Elles sont toutes mécaniques, et non pas électromagnétiques (réacteurs du futur). Ces pompes sont au nombre de quatre, d'une hauteur de 15 m, d'un diamÚtre maximum 2,5 m pour une masse totale sans moteur et avec protection biologique de 120 tonnes. Leur débit atteint presque 4.8m3/s.

Chose à noter, la pompe étant suspendue par en haut, les dilatations thermiques à l'entrée sont importantes. Ainsi la pompe est supportée à sa partie supérieure par un anneau flexible permettant la libre inclinaison de la pompe sous l'action des déplacements différentiels.

source

Le bouchon couvercle cƓur (BCC)

On parle ici de la piĂšce amovible positionnĂ©e en haut du cƓur et reposant sur la dalle de maintien.

C'est une piĂšce multifonction. Il sert Ă  fermer le circuit primaire par le haut, assurant l'Ă©tanchĂ©itĂ©. Comme sur un REP, le BCC supporte et positionne les mĂ©canismes de commande des barres et l'instrumentation de surveillance du cƓur. Il a aussi un rĂŽle de protection biologique et thermique. Par rapport Ă  un REP, le BCC a aussi une fonction hydraulique, il dĂ©vie les jets de sodium Ă  la sortie du cƓur.

5. Sûreté

Maitrise de la réactivité

DĂ©jĂ , le rĂ©acteur dispose de grappes d'arrĂȘt pour stopper la rĂ©action en chaĂźne, elles sont placĂ©es en haut (cf. schĂ©ma ci-dessous). L'effet XĂ©non n'est pas prĂ©sent, simplifiant le contrĂŽle de la rĂ©activitĂ© du cƓur. Le centre du cƓur, lĂ  oĂč il est le plus chaud, induit des variations de densitĂ© du sodium, contribuant Ă  des insertions ponctuelles de rĂ©activitĂ©. L'objectif est de se prĂ©munir en concevant un cƓur CFV (faible vidange) comme le projet ASTRID. L'effet est d'autant plus fort que le cƓur est grand.

Evacuation de la puissance

Le sodium a une plus grande marge à l'ébullition que l'eau par rapport au fonctionnement normal. L' inertie thermique du sodium ( résistance au changement température lors d'un transitoire). Des systÚmes diversifiés sont mis en place pour évacuer la puissance résiduelle, dont des échangeurs sodium-air. Sur SPX, le DRACS est le BPR sont passifs à 4 boucles. Le RVACS est actif à deux boucles. Il n'y a pas de SGOSHDR sur SPX.

Maitrise du confinement

PremiĂšre barriĂšre (gaine combustible) : la conductivitĂ© thermique Ă©levĂ©e du sodium (x70 par rapport Ă  l'eau) assure un coefficient d'Ă©change important entre les gaines et le sodium. Concernant les ruptures de gaine, elles sont de deux types, ouverte ou gazeuse. Les RNR français sont Ă©quipĂ©s du systĂšme DND (DĂ©tection de Neutrons DiffĂ©rĂ©s) pour dĂ©tecter les ruptures ouvertes de gaine. L'assemblage dĂ©fectueux est ensuite identifiĂ© et retirĂ© du cƓur (on s'interdit de fonctionner en gaines percĂ©es). Dans le cas des ruptures par rejet de gaz de fission, des rejets peuvent alors avoir lieu par les soupapes de protection du circuit d'argon du ciel de pile

La deuxiÚme barriÚre est assez complexe à définir sur RNR-Na, on va donc regarder seulement le concept intégré ici (type SPX).

  • cuve principale du rĂ©acteur (21m de diamĂštre),
  • cuve de sĂ©curitĂ©, cette derniĂšre Ă©tant prĂ©vue pour collecter le sodium primaire en cas de la fuite de la cuve principale (22.5m de diamĂštre),
  • fermeture supĂ©rieure du rĂ©acteur,
  • circuits auxiliaires vĂ©hiculant du sodium primaire ou du gaz de couverture (argon) hors du circuit primaire,
  • tubes des Ă©changeurs intermĂ©diaires (EI) sĂ©parant le sodium primaire du sodium intermĂ©diaire,
  • tubes des Ă©changeurs des circuits d'Ă©vacuation de la puissance rĂ©siduelle immergĂ©s dans le circuit primaire.

En rĂ©sumĂ©, tout ce qui constitue la cuve et sa partie supĂ©rieure, plus les traversĂ©es. Cette barriĂšre n'est pas Ă©tanche. Il existe des fuites d'argon au niveau de la fermeture supĂ©rieure par l'ouverture des soupapes pour rĂ©guler la pression du “ciel de pile”. Ces fuites sont contrĂŽlĂ©es et mesurĂ©es rĂ©guliĂšrement.

La troisiÚme barriÚre (bùtiment en béton trÚs résistant) la trÚs faible pression primaire simplifie grandement les problématiques de fuite et de tenue de l'enceinte de confinement. En revanche, la réaction sodium-eau est à surveiller, ne serait-ce qu'avec l'humidité ambiante. Certains designs proposent de changer l'eau par du CO2 supercritique.

TroisiĂšme barriĂšre qui est la plus grande jamais construite.

La sûreté de manutention du combustible neuf et usé

A finir

La gestion des accidents graves

Concernant les accidents graves, les normes Ă  l'Ă©poque de PhĂ©nix n'imposaient pas de systĂšme de mitigation. SPX avait quand Ă  lui un rĂ©cupĂ©rateur Ă  dĂ©bris de corium dans sa cuve. On l'appelait le cendrier, il Ă©tait originellement conçu pour rĂ©sister Ă  la fusion complĂšte de 7 assemblages, la fusion totale Ă©tant jugĂ©e trop improbable en raison des caractĂ©ristiques de sĂ»retĂ© du cƓur.

6. Cycle combustible

Cette partie est la plus important pour comprendre l'intĂ©rĂȘt des RNR-Na dans une optique de gestion durables des matiĂšres radioactives françaises. La France est assise sur une mine d'or qui ne demande qu'Ă  ĂȘtre exploitĂ©, Ă  la diffĂ©rence notable que, cette fois, l'or est dĂ©jĂ  minĂ© et ne demande qu'Ă  ĂȘtre valorisĂ©.

Complémentarité REP-RNR

Il est important de comprendre que les RNR se positionnent comme l'étape suivant celle du déploiement de REP. Le plutonium généré par les irradiations en REP permet de démarrer des RNR. Le MOx neuf (voire usé) est exploitable en coeur rapide. C'est un point clé car cela permet de se baser sur un cycle existant, ce qui donne au RNR-Na un avantage considérable sur d'autres technologies de 4e génération tels que les réacteurs à haute température (HTR) à combustible TRISO ou les réacteurs à sels fondus (sel chlorure ou fluorure)

Source [1] p.158 En l'Ă©tat actuel du cycle français, le parc produit environ 10 tonnes de Pu par an. Les REP viennent donc se placer comme l'Ă©tape prĂ©liminaire (et indispensable) Ă  l'Ă©tablissement d'une filiĂšre rapide qui a besoin de plutonium pour dĂ©marrer ses premiers cƓurs. L'objectif Ă  trĂšs long terme (plusieurs dĂ©cennies) est la surgĂ©nĂ©ration, qui permet ensuite Ă  la filiĂšre de s'autoalimenter. Ainsi il est nĂ©cessaire de maintenir la filiĂšre REP pour accompagner les premiers RNR.

Retraitement du combustible

A finir

Transmutation des actinides mineurs

Déjà, de quels isotopes parle-t-on ? Dans l'ordre d'importance, l'Américium (Am 241, Am 243), le Curium (Cm 244, Cm 245) et le Neptunium (Np 237).

Combustible usé de REP-UOx L'objectif est double, obtenir des colis moins toxiques
et beaucoup moins chauds ! Je ne vous dirai pas que les déchets ne seront plus un problÚme, mais la transmutation des AM ouvre la voie à des modes de gestion beaucoup plus simples. De plus, cela permettrait d'utiliser CIGEO encore mieux, du fait de la possibilité d'augmentation de concentration de matiÚre dans les alvéoles, la chaleur résiduelle étant moins élevée ! Ci-dessous, les contributions des AM à la radiotoxicité des colis et à leur chaleur.

Convertir les actinides mineurs en énergie permettrait de diminuer leur radiotoxicité. (cf. [1] p.171)

Mais cela ferait aussi des colis moins chauds à gérer. (cf. [1] p.171) Les processus chimiques impliqués dans le retraitement et l'extraction des actinides mineurs dépassent mes compétences, mais les personnes intéressées peuvent toujours aller lire la monographie CEA sur la séparation des actinides des combustibles usés (disponible ici). C'est un sujet passionnant qui mériterait un article entier, mais n'étant pas chimiste je ne m'y risquerai pas.

En supposant une extraction efficace dans le combustible de ces AM, on peut maintenant regarder les potentiels usages en RNR. Déjà, la neutronique du RNR est plus favorable à la transmutation des AM:

A comprendre ainsi: “Le Neptunium 237 a 30 fois plus de chance d'ĂȘtre capturĂ© que de fissionner en REP-MOx. Cela passe Ă  5.3 en RNR-MOx”.

6. Les matériaux

6.1 Les matériaux du combustible

Les matériaux structurels sont en acier inoxydable austénitique. Le combustible est une poudre MOx compactée en pastille. Acier AIM1 sur SPX, AIM2 sur ASTRID.

Le tube hexagonal est en acier EM10

6.2 Les matériaux structurels

  • Le barillet, Ă  l'origine en acier 15 D3, a Ă©tĂ© changĂ© suite Ă  une fissure rapide.
  • Les tubes GV de SPX sont en alliage Ă  forte teneur en nickel, du type Alliage 800.
  • La cuve est en acier austĂ©nitique (316LN pour basse teneur carbone (L) et azote contrĂŽlĂ© (N)).
  • La robinetterie est en acier inoxydable austĂ©nitique.

7. Exploitation et bilan de SPX

C'est la partie oĂč je m'Ă©nerve. Vous allez l'ĂȘtre aussi en lisant jusqu'au bout.

Un prototype arrĂȘtĂ© trop tĂŽt

/“ Le simple bon sens dicte la marche Ă  suivre : puisque l'investissement est fait, puisque le combustible est disponible, et puisque les dĂ©penses d'exploitation peuvent ĂȘtre Ă©quilibrĂ©es par les fournitures d'Ă©lectricitĂ©, dĂ©pensons le plus tard possible les sommes inĂ©luctables que nĂ©cessiteront la mise Ă  l'arrĂȘt dĂ©finitif et le dĂ©mantĂšlement de la centrale. “/ Georges Vendryes

Comprendre ses performances industrielles

Sur les 10 années d'opération du réacteur :

  • 54 mois de procĂ©dures administratives pendant lesquelles le rĂ©acteur est en Ă©tat de fonctionner, mais n'est pas autorisĂ©
  • 53 mois de rĂ©el fonctionnement

Deux évÚnements non nucléaires n'ont pas aidé le réacteur:

  • En 1990, le toit de la salle des machines s'effondre Ă  cause d'une chute de neige exceptionnelle.
  • La turbine de 1200MWe n'Ă©tait pas encore prĂȘte, il a fallu en faire deux de 600MWe. Cela a conduit Ă  des difficultĂ©s de fonctionnement importantes dans les premiĂšres annĂ©es et Ă  des baisses notables du coefficient de disponibilitĂ©.

Les fuites sodium

Superphénix aura connu 3 trÚs petites fuites de sodium (à comparer à Phénix qui en a eu 32, et oui le retour d'expérience, ça compte).

PremiÚre fuite: mai 1987, une fuite sodium est constatée sur le barillet. Cette fuite est causée par la corrosion d'un acier proposé par le partenaire allemand
 Or cet acier n'était ni utilisé, ni validé sur Phénix. Cet équipement sera remplacé et cela nécessita une intervention de 18 mois.

DeuxiÚme fuite : en 1990, de l'air s'infiltre dans la partie supérieure, dans le ciel d'argon. Cette fuite est causée par un compresseur de mauvaise fabrication. Cette fuite a servi de raison aux politiques pour paralyser le réacteur qui ne pourra pas fonctionner pendant 4 ans.

TroisiÚme fuite : en 1995, une fuite d'argon sur le tube d'alimentation d'une cloche d'échangeur, est localisée et réparée sur place directement.

Bilan : trois fuites sans aucun rejet à l'environnement, sans conséquence radiologique grave.

Rejets dans l'environnement

Ă  finir

ConsĂ©quences sociales de l'arrĂȘt de SPX

L'arrĂȘt fut si brutal que beaucoup de personnes se sont retrouvĂ©es au chĂŽmage du jour au lendemain.

Je vous conseille cet excellent article:

https://www.contrepoints.org/2015/09/09/221198-larret-de-superphenix-fut-un-desastre-humain?source=post_page-----f23c9a43cc08--------------------------------

L'arrĂȘt de SuperphĂ©nix fut un dĂ©sastre humain

La fermeture de la centrale de Creys-Malville en 1998 s'apparente Ă 

un suicide économique et technologique.

www.contrepoints.org

Justification de l'arrĂȘt de SPX, et aucun argument ne tient

Ă  finir

https://www.senat.fr/rap/l97-4392/l97-439230.html?source=post_page-----f23c9a43cc08--------------------------------

La politique énergétique de la France : passion ou raison ? (tome

    • SĂ©nat

Le Sénat a pour missions premiÚres le vote de la loi, le contrÎle du

Gouvernement et l'évaluation des politiques


www.senat.fr

8. La suite de SPX

Le projet ASTRID, porté par le CEA, visant à développer un RNR-Na de puissance intermédiaire, a été abandonné (en réalité repoussé aprÚs 2050, ce qui revient à tuer la compétence et donc abandonner le projet).

Le CEA a récemment essaimé deux structures privées afin de relancer les concepts de RNR-Na. L'espoir est désormais à placer dans deux structures, Hexana et Otrera.

Les deux concepts reprennent certaines briques technologiques du projet ASTRID. La différence notable est sur l'échangeur intermédiaire:

  • Hexana a fait le choix d'un stockage de sels fondus pour servir de batterie thermique, en utilisant un sel non rĂ©actif avec le sodium dans l'Ă©changeur
  • Otrera a fait le choix de l'Ă©changeur sodium-diazote du projet ASTRID.

Ces deux start-up proposent la technologie la plus mature de tout le spectre du nucléaire innovant, en France comme à l'international. On parle de 400 années réacteurs en fonctionnement. Soit plus que les RNR-Pb (plomb), RNR-gaz et RSF (sels fondus) réunis. Nous en avons eu trois en France, à différentes puissances permettant de valider le concept.

Souhaitons que cette fois-ci la France comprenne qu'elle a rendez-vous avec son avenir.

9. Conclusion

J'espĂšre vous avoir donnĂ© des Ă©lĂ©ments utiles pour comprendre les RNR-Na et le gĂ©nie derriĂšre SuperphĂ©nix. Vous saurez quoi rĂ©pondre quand on vous parlera des soi-disant “dangers” de SPX.

*Cet article est dédié aux 3000 techniciens et ingénieurs, hommes et femmes, privés de leur formidable machine, avec les conséquences sociales associées à cette brutale fermeture. Superphénix a été tué par l'ignorance des politiques. La France avait une avance considérable qu'elle a aujourd'hui perdu. Soyons collectivement à la hauteur de l'héritage de nos anciens, à qui je n'ai qu'une chose à dire: merci.*

Plaque commémorative devant SPX.

Photo tirĂ©e de “Superphenix Technical and Scientific Achievements” par JoĂ«l Guidez. Le phĂ©nix renait toujours de ses cendres. Merci de m'avoir lu 🧡.

Sources

[1] Source principale, monographie CEA RNR-Na.

https://www.cea.fr/multimedia/Pages/editions/ouvrages/monographies-nucleaire/reacteurs-nucleaires-caloporteur-sodium.aspx?source=post_page-----f23c9a43cc08--------------------------------